Le Professeur Isaac Olawale Albert, professeur renommé d’Etudes de paix et de conflits à l’Université d’Ibadan, Nigéria, a demandé aux organismes régionaux d’approfondir les efforts visant à mettre en œuvre le programme de consolidation de la paix à l’échelle mondiale. Il a indiqué que la consolidation de la paix était un ensemble d’activités qui exigent un partenariat aux niveaux gouvernemental, intergouvernemental et non gouvernemental.
Ces observations ont été faites lors de participation en qualité de conférencier invité à la 5ème Conférence annuelle Kofi Annan / Dag Hammarskjöld tenue au Centre International Kofi Annan de Formation au Maintien de la Paix (KAIPTC) sur le thème “Collaboration régionale dans le domaine de la consolidation de la paix en Afrique: Perspectives et défis”. Cette conférence a été présidée par le Haut-commissaire du Canada au Ghana, Son Excellence Heather Cameron.
Le professeur a réitéré que l’absence de ressources fondamentales des citoyens menace la paix et entraîne souvent des conflits violents pouvant durer plusieurs années. Il a révélé que la consolidation de la paix est pour le peuple, et a estimé que si les citoyens ont à leur disposition ce qui leur revient, il n’y aurait pas d’inquiétude.
Il a appelé les dirigeants africains à s’acquitter de leurs fonctions d’une manière juste et équitable, en particulier dans la gestion et la distribution des ressources de l’Etat.
“Il y a un léger déficit dans le système de gouvernance”, a-t-il dit, “déficit en ce sens que nos dirigeants politiques n’ont pas évolué au point de pouvoir exploiter nos ressources de manière à les mettre à profit dans nos pays”, a-t-il observé.
Il a indiqué que la confiance entre les dirigeants politiques et les citoyens est essentielle, si l’on veut faire des progrès dans le processus de consolidation de la paix, “des activités de consolidation de la paix ne sont pas réalisables sans la confiance, la confiance doit exister entre les dirigeants et leurs adeptes”.
Le professeur Olawale, qui est également un conférencier principal au KAIPTC, a décrit certaines mesures critiques adaptées à la cause de la consolidation de la paix. Il est essentiel que la société civile soit active et manifeste la volonté et l’intérêt des populations, qu’il y ait de bonnes politiques aux niveaux des institutions de l’État, que les citoyens soient responsables et que les dirigeants poursuivent l’intérêt de la population.
En outre, le Prof. Olawale a ajouté que le fait que la consolidation de la paix en Afrique dépend des donateurs compromet l’appropriation des projets et des processus de leur mise en œuvre. Ainsi, un effort collaboratif visant à toucher les populations à la base et un développement durable doit être exercé afin d’éviter toute circonstance imprévue.
En conclusion, le Prof. Olawale a révélé que l’Afrique, comme le reste du monde, devrait s’appuyer sur ces cinq valeurs: le soutien à la sécurité et la sureté de base, les processus politiques, la fourniture de services de base, le rétablissement des fonctions centrales du gouvernement et la relance économique.
Etait présent à cette conférence, M. Henrik Hammargren, Directeur exécutif de la Fondation Dag Hammarskjöld, membres du corps diplomatique et personnalités distinguées du secteur public et privé.
Le KAIPTC et la Fondation Dag Hammarskjöld (DHF), Uppsala, Suède, ont institué les conférences annuelles Kofi Annan / Dag Hammarskjöld (KA-DH) en l’honneur des deux anciens secrétaires généraux des Nations Unies.