Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), avec le financement du gouvernement du Japon, a lancé deux nouveaux projets pour contribuer au redressement du Ghana suite au COVID-19, ainsi qu’à la paix et à la sécurité en Afrique de l’Ouest.
Les deux projets visent à contribuer à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) 3 relatif à la santé et ODD 16 relatif à la paix. S’exprimant sur l’importance de ces projets, S.E. M. HIMENO Tsutomu, Ambassadeur du Japon au Ghana, a déclaré :
« En tant que partenaire de développement, le gouvernement et le peuple japonais sont très heureux de soutenir ces projets en raison de notre amitié avec le Ghana, et de notre partenariat solide avec le PNUD et nos partenaires nationaux. Nous considérons que ces deux projets sont importants car la santé contribue non seulement à la protection mais aussi à l’autonomisation des personnes, et la paix contribue au développement. Ces deux importants concepts sont le fondement de la philosophie de la coopération internationale japonaise, qui est illustrée par le processus de la TICAD (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique)”.
Ce projet de santé, intitulé ‘Renforcement du système de santé communautaire pour soutenir la continuité des services essentiels des populations vulnérables pendant et après la pandémie de COVID-19’, sera mis en œuvre en collaboration avec le ministère de la Santé et le service de santé du Ghana. Il renforcera les capacités des communautés et des groupes vulnérables tels que les femmes, les enfants, les personnes vivant avec le VIH, les personnes vivant avec des maladies non transmissibles (MNT) et les populations des bidonvilles afin qu’ils puissent bénéficier des services de santé pendant et après la COVID-19. Les capacités des établissements de santé à fournir ces services de santé essentiels et les capacités nationales de gestion de COVID-19 et des futures pandémies devraient également être renforcées.
D’autre part, le projet de paix et de sécurité visant ‘Renforcement des capacités de réponse des acteurs étatiques et de la société civile dans la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans les États côtiers d’Afrique de l’Ouest’ permettra de renforcer les capacités de réponse des organismes de sécurité de l’État et des acteurs de la société civile au Ghana, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Togo et au Bénin, en vue de prévenir et de lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Ce projet est actuellement exécuté de concert avec le Centre International Kofi Annan de Formation au Maintien de la Paix (KAIPTC).
Lors de la cérémonie de lancement, la Dr Angela Lusigi, Représentante résidente du PNUD au Ghana, a noté que le COVID-19 a aggravé les inégalités et qu’il est nécessaire de poursuivre les partenariats pour combattre efficacement la pandémie. Elle a ajouté que les menaces sécuritaires, notamment l’extrémisme violent, nécessitaient également une attention urgente.
“L’Agenda 2030 pour le Développement Durable et ses 17 Objectifs de Développement Durable constituent une feuille de route pour éradiquer la pauvreté et soutenir le développement en s’attaquant aux causes profondes des conflits et de l’insécurité humaine. La santé, le bien-être, la paix et la sécurité sont très importants pour parvenir à un développement inclusif et durable. Grâce au renforcement des mécanismes de collaboration permettant aux partenaires internationaux, aux acteurs de la société civile et au secteur privé de travailler ensemble, nous pouvons étendre nos efforts pour accroître la résilience des communautés », a noté le Dr Lusigi.
Les activités menées dans le cadre du projet de santé COVID-19 visent à garantir la continuité des services essentiels pour les personnes vulnérables pendant et après la pandémie, en dotant cinq établissements de santé sous-équipés et les services de planification et de santé communautaires urbains (CHPS) de l’Assemblée métropolitaine de Ga Central et d’Accra d’équipements médicaux appropriés afin d’améliorer la prestation de services. Ce projet appuiera également le développement d’un outil numérique pour renforcer la réponse aux maladies non transmissibles au sein des communautés et apporter un soutien psychosocial aux personnes vivant avec le VIH. Des laboratoires mobiles seront également installés dans quatre frontières distinctes, notamment à Aflao, Elubo, Tema et Paga, afin de renforcer la détection des cas et la gestion du COVID-19 et des futures urgences sanitaires.
Soulignant l’importance du projet de santé, le Dr Patrick Kuma-Aboagye, Directeur général du Service de santé du Ghana, a révélé que la COVID-19 a en effet entraîné une baisse d’environ 11 % des visites dans les services de consultation externe pour les services de santé essentiels, ainsi qu’une baisse similaire des admissions et de la couverture vaccinale, notamment au Ghana. Il considère le projet de santé comme un complément aux efforts du gouvernement pour assurer la continuité des services de santé essentiels, en particulier pour la population vulnérable.
L’honorable Tina Gifty Naa Ayeley Mensah, Vice-ministre de la Santé, s’exprimant lors du lancement, a remercié le gouvernement du Japon et le PNUD pour leur partenariat continu. Elle a déclaré que “garantir la continuité des services de santé essentiels pour lutter contre le paludisme, le sida, la tuberculose et les maladies tropicales négligées sera essentiel si le Ghana veut atteindre l’objectif 3 de l’ODD, à savoir mettre fin aux épidémies d’ici 2030. Ce projet arrive donc à point nommé ».
Le Général de division Francis Ofori, Commandant du KAIPTC, a fait l’éloge du projet de paix. Il a déclaré que “la sécurité est un concept fluide et en constante évolution. Cela signifie que nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers, mais nous devons continuellement et constamment nous assurer que nous parvenons à combler les lacunes créées par l’insécurité dans notre sous-région. Nous devons adopter une approche plus proactive plutôt que réactive pour lutter contre l’insécurité, en particulier dans notre sous-région qui est en proie à des troubles”.
Ces deux projets viendront appuyer les contributions du Ghana pour faire face aux urgences de santé publique et renforcer les capacités nationales en Afrique de l’Ouest, prévenir et contrer l’extrémisme violent et le terrorisme pour la promotion des ODD.
Pour les demandes de renseignements provenant des médias, veuillez vous adresser à :
PNUD : Mme Praise Nutakor : Responsable de la communication du PNUD Ghana : praise.nutakor@undp.org, Tél : +233-501323566