Accra, le 2 octobre 2017. M. Seji Saji, Directeur général adjoint de l’Organisation nationale de gestion des catastrophes du Ghana, a donné le ton d’une formation interactive de deux semaines sur l’aide humanitaire en Afrique de l’Ouest, proposée par le Centre International Kofi Annan de Formation au Maintien de la Paix.
‘‘Le sujet (de l’aide humanitaire) nous tient à cœur en Afrique, en particulier en Afrique de l’Ouest, parce que, au-delà de notre appartenance au village global, les conflits civils et autres catastrophes continuent d’exister dans notre sous-région.
Cette observation a été faite lors de la cérémonie officielle d’ouverture d’une formation de base sur l’aide humanitaire. L’occasion également de souligner que des pays comme le Liberia, la Sierra Leone, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Mali ont, par le passé ou plus récemment, affronté des conflits civils et des catastrophes naturelles/sanitaires.
Et d’ajouter que l’apparition de ces catastrophes provoque des déplacements massifs de populations, la destruction de la propriété et d’importantes infrastructures socio-économiques, l’insécurité alimentaire ou encore la malnutrition. Il a appelé la CEDEAO à renforcer son rôle et son mandat en matière de réponses et de coordination humanitaires dans la région, en dédiant des fonds à la gestion des catastrophes. Il est crucial de créer une base de données qui répertorie les capacités des différents membres en matière d’aide humanitaire, afin de savoir à quel Etat il est possible de s’adresser en fonction de la situation, a-t-il conclu.
Le Commandant du KAIPTC, le GDA Griffiths Santrofi Evans, a souligné que la formation allait préparer les stagiaires à délivrer de l’aide humanitaire à des millions d’êtres humains vulnérables sur le continent.
Le Général de brigade Dr. Alois Hirschmugl, représentant du Ministère autrichien de la Défense et des Sports, a quant à lui estimé le nombre de réfugiés à 60 millions, et le nombre de personnes qui ont besoin d’une aide humanitaire à plus de 125 millions. “Cette formation devrait être l’une des réponses apportées à ceux qui souffrent le plus’’, a-t-il ajouté.
Boubacar Soumana Garanke, stagiaire nigérien, a fait part de ses attentes: “Je me réjouis de renforcer mes connaissances ainsi que ma compréhension des problématiques et des défis liés au domaine humanitaire en Afrique de l’Ouest.’’
Ce stage de formation est mis sur pieds par le KAIPTC et le Centre Autrichien pour la Paix et la Résolution des Conflits, avec le soutien de l’Agence autrichienne pour le Développement et le Ministère autrichien de la Défense et des Sports.
Il a rassemblé 25 participants de 16 pays d’Afrique. Il vise à instaurer une compréhension mutuelle et, partant, une coordination effective entre les acteurs civils, policiers et militaires de l’aide humanitaire et du secours en cas de catastrophe.